CliMaBio : étude de la relation entre les données cliniques, en imagerie par Spectroscopie-IRM et en biologie chez les patients présentant un carcinome épidermoide de la langue

Porteur : Salem Boussida (PhD neuroimagerie)

Directeur de recherche :
Pr Jean-Marc Constans
Projet soutenu par la Fondation des Gueules Cassées

Les cancers de la tête et du cou sont à la 7ème place des cancers les plus diagnostiqués dans le monde, et la France est l'un des pays européens les plus touchés, en particulier dans les régions du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'Aisne.

Les carcinomes épidermoïdes (cancers qui se développent dans l'épiderme) représentent plus de 90% des cas des cancers tête et cou, la cavité buccale étant la localisation la plus fréquente. Les principaux facteurs de risque sont la consommation d'alcool et de tabac. Bien que la consommation de ces substances ait tendance à diminuer chez les hommes ces dernières années, elle augmente chez les femmes.

Au cœur de la cavité buccale, la langue est impliquée dans la parole, la déglutition et la respiration. Or, en cas de cancer, les traitements actuels (chirurgie, radiothérapie…) provoquent le plus souvent des séquelles fonctionnelles inévitables.

L'objectif principal du projet CliMabio est d'utiliser les technologies innovantes pour proposer une médecine de précision personnalisée aux patients, afin de réduire le risque de récidive, les séquelles liées aux traitements et la survie des patients.

Pour ce faire, le projet CliMabio utilise la spectroscopie par résonance magnétique (SRM) - une technologie d'imagerie non-invasive qui permet de différencier les tissus sains et cancéreux - couplée aux données anatomopathologiques (analyse des cellules cancéreuses après chirurgie) et aux données biologiques telles que la transcriptomique ( l'étude des molécules d'ARN produites à partir des gènes), afin de :

  • mieux différencier les tissus sains des tissus cancéreux et donc l'étendue de la maladie
  • définir plus précisément les marges chirurgicales
  • proposer des protocoles thérapeutiques plus personnalisés, pour une meilleure efficacité
  • améliorer la prédiction des réponses au traitement

Ce projet s’inscrit dans la thématique « Personnalisation du diagnostic et de l’approche thérapeutique de la Chirurgie de la Tête et du Cou » de l’Unité de Recherche 7516 « CHIMERE » (Université de Picardie Jules Verne) et dans l’axe « Sciences Morphologiques et Imagerie » de l’Institut Faire Faces. Il est soutenu par la Fondation des Gueules Cassée qui lui a accordé une subvention de 27 000 euros pour l’année 2023/2024.